Travailler dès l’âge de 18 ans permet d’accumuler des trimestres de cotisation tôt dans sa carrière, ouvrant la voie à un départ anticipé sous certaines conditions. Toutefois, la réforme des retraites de 2023 a modifié les règles, en relevant notamment l’âge légal et le nombre de trimestres requis pour un taux plein. Comment déterminer l’âge auquel vous pouvez partir ?
L’un des principaux critères pour déterminer l’âge de départ à la retraite est le nombre de trimestres cotisés. Depuis la réforme des retraites, il faut accumuler 172 trimestres, soit 43 années de cotisation, pour bénéficier d’une retraite à taux plein si vous êtes né(e) après 1973. Ces trimestres incluent non seulement les périodes travaillées, mais aussi des périodes dites « assimilées », comme le chômage indemnisé, les congés maladie ou les congés maternité.
Ainsi, une personne ayant commencé à travailler à 18 ans pourra atteindre ces 43 années de cotisation à 61 ans, sous réserve d’une carrière continue. Cependant, toute interruption dans le parcours professionnel, comme un congé prolongé ou des périodes sans emploi non indemnisées, peut retarder l’âge effectif de départ.
L’âge légal de départ à la retraite
L’âge légal est l’âge minimum requis pour percevoir sa pension de retraite, même sans avoir cumulé tous les trimestres nécessaires pour un taux plein. Fixé à 62 ans avant la réforme de 2023, cet âge est désormais progressif selon la date de naissance des assurés.
Toutefois, partir à l’âge légal sans avoir atteint le nombre de trimestres requis entraîne une décote sur le montant de la pension, pénalisant ainsi les personnes concernées. Pour les personnes ayant commencé à travailler jeune, l’âge légal n’est souvent pas déterminant, car elles atteignent généralement le nombre de trimestres requis avant cet âge.
La retraite anticipée pour carrière longue
Le dispositif de carrière longue offre une possibilité de partir avant l’âge légal. Pour en bénéficier, il faut avoir commencé à travailler avant un certain âge (souvent 20 ou 16 ans selon les cas) et justifier d’une durée de cotisation supérieure à celle requise pour le taux plein.
Par exemple, une personne ayant travaillé dès ses 18 ans pourrait prétendre à un départ dès 60 ans, voire plus tôt si elle a commencé encore plus jeune. Cependant, ces conditions spécifiques doivent être validées par le régime de retraite, et des périodes comme les trimestres assimilés peuvent influencer l’éligibilité.
Dans le calcul des trimestres, les périodes assimilées jouent un rôle crucial. Les congés maladie, le chômage indemnisé ou encore certains congés parentaux sont pris en compte comme des trimestres validés.
Cela peut être un avantage pour les personnes ayant connu des interruptions dans leur carrière. Les métiers pénibles ou dangereux offrent également des possibilités de départ anticipé via des dispositifs spécifiques, ajoutant une dimension supplémentaire aux calculs.
Anticiper pour mieux planifier
Pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ans, l’âge de départ à la retraite dépendra principalement de la durée de cotisation et des éventuelles périodes non travaillées. En tenant compte des dispositifs comme la carrière longue ou les trimestres assimilés, il est essentiel de faire régulièrement le point avec son régime de retraite pour éviter les mauvaises surprises.
Planifier sa retraite, c’est aussi s’assurer de partir dans les meilleures conditions possibles, que ce soit à l’âge légal ou en anticipé.