« Pas à 63 ans » : la CGT réclame une refonte des retraites sans pénaliser les salariés

La CGT, par la voix de Sophie Binet, rejette toute discussion visant à entériner un âge de départ à 63 ans et plaide pour une réforme des retraites équitable. Le syndicat propose des alternatives de financement, dénonçant les inégalités croissantes entre dividendes records et stagnation des salaires.

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Photo de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, pour évoquer la position des syndicats par rapport à la réforme des retraites
Retraite : Sophie Binet (CGT) rejette l'âge de départ à 63 ans et propose des alternatives | Econostrum.info

Invitée sur LCI, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a réaffirmé l’opposition ferme du syndicat à la réforme des retraites de 2023. Elle a rejeté l’idée d’un âge de départ à 63 ans et proposé des pistes alternatives pour financer le système sans pénaliser les salariés ou les retraités.

Sophie Binet a critiqué l’approche gouvernementale sur les discussions autour des retraites, fustigeant le cadre défini par le Premier ministre. Selon elle, discuter alors que la réforme actuelle continue de s’appliquer limite tout véritable dialogue social.

La CGT, a-t-elle précisé, refuse tout compromis aboutissant à un âge de départ fixé à 63 ans, jugeant cette mesure inacceptable pour les travailleurs. Elle a aussi rejeté l’idée d’un conclave, soulignant la nécessité de débats transparents accessibles à tous les salariés concernés.

Des propositions alternatives pour financer les retraites

Plutôt que de mettre à contribution les retraités percevant plus de 2 000 ou 2 500 euros de pension, Sophie Binet propose d’élargir l’assiette des cotisations sociales. Cela inclurait des prélèvements sur l’intéressement, la participation, ou encore l’épargne-retraite, qu’elle juge insuffisamment fiscalisés. Elle a souligné que ces mesures permettraient de créer des droits supplémentaires pour élever le niveau des pensions sans peser directement sur les retraités.

Une critique de l’absence de justice sociale

La secrétaire générale de la CGT a également dénoncé l’attitude des grandes entreprises et du gouvernement face aux inégalités économiques. Elle a mis en lumière les niveaux record des dividendes versés en 2024. « C’est une insulte pour les salariés qui bossent dur et n’arrivent pas à boucler leurs fins de mois. Ils n’ont pas vu leurs salaires progresser depuis 2020 en euros courants.», a-t-elle déclaré sur LCI. Pour Sophie Binet, ces politiques accentuent les écarts entre les revenus du travail et les revenus du capital, au détriment des travailleurs qui peinent à joindre les deux bouts.

La CGT appel à une mobilisation élargie

En réponse à la situation, la CGT lancera une campagne d’information auprès des salariés pour mobiliser sur la question des retraites. L’objectif, selon Sophie Binet, est de garantir que les discussions se déroulent sous le regard des principaux concernés et qu’un véritable débat démocratique ait lieu.

La CGT s’inscrit ainsi dans une opposition résolue à la réforme actuelle tout en proposant des alternatives pour garantir un financement équitable du système de retraite, loin des mesures qui pèseraient sur les plus fragiles.

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