Les airbags Takata continuent de secouer l’industrie automobile. Citroën annonce l’élargissement de sa campagne de rappel pour les C3 et DS3 à l’ensemble de l’Europe. Ces dispositifs défectueux, qui ont causé des accidents graves, doivent être remplacés dans les mois à venir.
Après une première phase concentrée dans le sud de l’Europe, Citroën étend désormais sa campagne de rappel aux pays du nord du continent. Cette opération concerne plus de 869 000 véhicules, parmi lesquels 400 000 immatriculés en France. Les modèles touchés, fabriqués entre 2009 et 2019, sont équipés d’airbags Takata, dont les composants chimiques se détériorent sous l’effet de la chaleur et de l’humidité.
La campagne, initiée par Stellantis, groupe propriétaire de Citroën, prévoit une prise en charge progressive pour remplacer les airbags défectueux. Contrairement à la première phase, ces rappels ne nécessitent pas l’immobilisation des véhicules avant leur réparation, les risques étant jugés plus faibles dans les régions concernées.
Pourquoi ces airbags sont dangereux
Les airbags Takata présentent un défaut majeur : un gaz utilisé pour leur déclenchement peut se dégrader avec le temps dans des environnements chauds et humides. Cela entraîne une explosion trop violente de l’airbag, projetant des fragments métalliques dangereux vers les occupants du véhicule. Ce dysfonctionnement est déjà responsable de plusieurs décès et blessures graves à travers le monde.
Depuis le début du scandale en 2014, des millions de véhicules de diverses marques (Toyota, Nissan, BMW, etc.) ont été rappelés. Takata, le fabricant japonais, a fait faillite suite à ces scandales, laissant un impact durable sur l’industrie automobile.
Les véhicules les plus anciens, fabriqués en 2009 et 2010, sont traités en priorité. Citroën a commencé à envoyer des courriers aux propriétaires pour planifier les interventions dès janvier. La campagne s’étendra jusqu’en juin, permettant d’assurer la disponibilité des pièces nécessaires et de gérer les capacités des garages.
Environ 94 % des véhicules concernés dans le sud de l’Europe ont déjà été réparés. Ce succès encourage Stellantis à poursuivre cette stratégie pour garantir une intervention rapide et efficace sur les modèles restants.
Un rappel au-delà de Citroën
Ce problème ne concerne pas uniquement Citroën. Plusieurs grands constructeurs, tels que Volkswagen, Toyota ou BMW, ont eux aussi rappelé des millions de véhicules pour le même défaut. Ces campagnes soulignent l’ampleur de la crise Takata, qui demeure l’un des plus importants scandales de l’histoire de l’automobile.
Avec cette nouvelle vague de rappels, Citroën réaffirme son engagement pour la sécurité de ses clients, tout en mettant en lumière l’importance des contrôles réguliers et des campagnes préventives dans l’industrie automobile.