Fonctionnaires : vers l’abandon des trois jours de carence en cas d’arrêt maladie

La suppression des trois jours de carence pour les fonctionnaires en cas d’arrêt maladie est à l’étude. Une mesure initialement envisagée par le précédent gouvernement pour limiter l’absentéisme, mais qui pourrait être abandonnée sous la pression des syndicats. Cependant, une réduction du taux d’indemnisation des arrêts de travail reste au programme, alignant les règles du public sur celles du privé.

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Cette image montre un agent administratif en train de tamponner des documents officiels, une activité courante dans le travail des fonctionnaires.
Fonctionnaires : vers l'abandon des trois jours de carence en cas d'arrêt maladie | Econostrum.info

La question des jours de carence dans la fonction publique est de nouveau au cœur des débats. Alors que le précédent gouvernement souhaitait passer de un à trois jours pour les fonctionnaires, l’actuel ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, s’est montré favorable à un abandon de cette mesure. Retour sur une réforme en discussion.

Depuis plusieurs années, l’absentéisme dans la fonction publique représente un coût significatif pour les finances publiques. En 2022, ce poste de dépense a atteint 15 milliards d’euros, selon un rapport conjoint de l’Igas et de l’IGF.

Pour y remédier, le précédent gouvernement avait proposé d’allonger le délai de carence de un à trois jours pour les fonctionnaires en arrêt maladie. L’objectif était de réduire le nombre d’arrêts jugés « non essentiels » et d’inciter les agents à une reprise plus rapide du travail.

Un abandon probable qui soulagerait les fonctionnaires

Le nouveau ministre de la Fonction publique, Laurent Marcangeli, semble toutefois prêt à renoncer à cette réforme. Après des discussions avec les syndicats, il a exprimé son scepticisme quant à l’efficacité de la mesure, la qualifiant de « stigmatisante« .

Cette ouverture au dialogue reflète une volonté du gouvernement de François Bayrou d’apaiser les tensions sociales dans un contexte politique fragile, marqué par une majorité relative à l’Assemblée nationale. « Il est très interrogatif sur l’utilité de la mesure« , a rapporté un syndicaliste au journal Les Échos.

Une réduction des indemnités perçues par les fonctionnaires en discussion

Si la suppression des trois jours de carence est envisagée, une autre réforme pourrait, elle, voir le jour : la réduction du taux d’indemnisation des arrêts de travail dans la fonction publique. Actuellement, les fonctionnaires reçoivent 100 % de leur rémunération, primes incluses, pendant les trois premiers mois d’un arrêt maladie.

Le gouvernement souhaite abaisser ce taux à 90 %, en le rapprochant des règles appliquées dans le secteur privé. Dans ce dernier, les employeurs complètent l’indemnisation de la Sécurité sociale pour atteindre ce pourcentage.

L’abandon de l’allongement des jours de carence et la modification des indemnités traduisent des priorités budgétaires tout en répondant aux attentes de certaines parties prenantes. Pour le gouvernement, il s’agit de trouver un équilibre entre maîtrise des dépenses publiques et maintien du dialogue social.

Si la suppression des trois jours de carence est une victoire pour les syndicats, la baisse des indemnités pourrait susciter une nouvelle levée de boucliers. Les semaines à venir seront décisives pour définir les contours d’un système jugé par certains comme déséquilibré.

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