Après avoir annoncé la suppression du prêt à taux zéro à partir du premier janvier 2024, le gouvernement fait machine arrière. En effet, ce taux a été finalement prolongé, mais aussi augmenté dans les prochains mois. Autre bonne nouvelle : il touchera 6 millions de personnes de plus.
Prêt à taux zéro : « six millions de personnes éligibles en plus »
En effet, ce mercredi 18 octobre, Bruno Le Maire a annoncé que le prêt à taux zéro serait étendu et augmenté. Ce taux sera prolongé pour toute l'année 2024 et pourrait atteindre un seuil de 100 000 euros. Le ministre motive cette décision par le besoin de répondre à l'effondrement de l'achat immobilier en France. « Parce qu'il y a un effondrement du crédit immobilier, nous voulons que le plus grand nombre possible de ménages aient accès à un crédit immobilier alors que cela devient extraordinairement difficile avec l'augmentation des taux d'intérêt liée à l'inflation », a-t-il déclaré sur RTL.
Cette crise de l'immobilier se reflète dans les chiffres du crédit : « Il y avait 20 milliards d'euros de crédits mensuels, on est tombé à 10 milliards », a précisé le ministre de l'Économie, ajoutant que « le montant maximum du PTZ passera de 80.000 à 100.000 euros ». En outre, cette nouvelle démarche va s'étendre sur une catégorie de personnes qui n'avaient pas accès à ce crédit avant cela. On parle notamment des individus qui touchent entre 2 500 et 4 000 euros. « Cela fait six millions de personnes éligibles en plus », annonce Bruno Le Maire.
Un dispositif qui va inclure 210 nouvelles villes !
Avec la crise du logement que vit la France ces derniers temps, trouver un logement dans certaines villes s'apparente au parcours du combattant, notamment dans les localités concernées par ce nouveau dispositif. C'est le cas de Bordeaux, Auxerre, Besançon, Bidart, Le Mans, Cournon-d'Auvergne... D'ailleurs, l'objectif principal de la reconduction du prêt à taux zéro est de faciliter l'accès au logement dans « les zones où il y a le plus de difficultés à se loger », selon Bruno Le Maire. En tout, l'État va dépenser près de 850 millions d'euros pour atteindre cet objectif.
Par ailleurs, Bruno Le Maire a exprimé son intention d'étendre le prêt à taux zéro aux banques privées. Il les a sollicitées pour « se mobiliser » en vue d'accorder aux ménages un prêt sans intérêt d'un montant similaire à celui de l'État. Selon le ministre de l'Économie, le Crédit Agricole a répondu favorablement à son appel. Il compte aussi de « continuer à travailler avec le gouverneur de la Banque de France à la simplification des règles d'octroi du crédit ».