À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdits à la location. Cette mesure vise à réduire le nombre de passoires thermiques en France et à encourager la transition énergétique. Cependant, selon une enquête menée par l’Union Nationale des Propriétaires Immobiliers (UNPI), 50 % des propriétaires concernés ne prévoient pas de réaliser de travaux, invoquant principalement des contraintes financières.
Les coûts de rénovation des passoires thermiques, un obstacle majeur
Pour de nombreux propriétaires, le principal frein à la rénovation est le coût élevé des travaux. Sylvain Grataloup, président de l’UNPI, explique : « Ce sont des retraités, la plupart du temps, et on s’aperçoit que ces personnes paniquent, car le financement est trop lourd ». Les rénovations nécessaires pour améliorer la performance énergétique des logements peuvent s’élever à plusieurs milliers d’euros, une somme difficile à mobiliser pour les propriétaires modestes ou âgés.
Cette situation met en lumière les limites des dispositifs d’aide existants, qui ne suffisent pas toujours à couvrir l’ensemble des dépenses engagées. Face à ces obstacles financiers, 35 % des propriétaires envisagent de vendre leur bien plutôt que d’investir dans des travaux. Ce phénomène risque d’accentuer les tensions sur le marché immobilier.
Les conséquences sur le marché locatif
L’impact de cette réglementation va bien au-delà des propriétaires. Selon Olivier Princivalle, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) du Grand Paris : « On est déjà dans une tension maximum en matière d’équilibre entre l’offre et la demande. Demain, si les propriétaires font la démarche de vouloir récupérer leur appartement pour faire des travaux ou pour le vendre, tous les locataires qui ont déjà du mal aujourd’hui à trouver un appartement… On va se retrouver dans un contexte encore pire ».
En l’absence de solutions viables, certains propriétaires pourraient choisir d’exploiter leurs biens pour des locations touristiques, notamment via des plateformes comme Airbnb, qui ne sont pas soumises aux obligations liées au DPE. Une telle migration pourrait encore réduire l’offre de logements disponibles pour les locataires.
Un enjeu économique et social
Malgré l’urgence de la transition énergétique, la mise en œuvre de cette interdiction pose des défis complexes. Si elle vise à lutter contre les passoires thermiques, elle révèle également une tension entre les exigences légales et les réalités économiques des propriétaires. Pour beaucoup, les aides actuelles restent insuffisantes pour supporter le poids des rénovations.
En l’absence de solutions adaptées, cette réglementation risque d’amplifier la crise du logement, tout en fragilisant davantage les ménages déjà précaires. Les autorités sont donc appelées à renforcer les dispositifs d’accompagnement pour garantir une transition énergétique juste et inclusive.
C’est certainement une bonne chose à condition d’être bien accompagné (même par un membre de chez Octeha. Accompagné du début à la fin et correctement, un manque d’information peut amener à une mauvaise isolation voir une isolation moindre par rapport à ce qui aurait pu être fait si l’information attendue et demandée avait été donnée !! .. Un recours est en cours auprès de l’Anah Paris….