Face à l’absence d’un budget validé pour l’année 2025, une loi spéciale a été promulguée par le président Emmanuel Macron et publiée ce samedi 21 décembre dans le journal officiel. Adoptée dans l’urgence par le Parlement, elle permet à l’État de maintenir ses fonctions essentielles, en attendant l’élaboration et le vote d’un budget complet. Ce texte exceptionnel vise à éviter la paralysie des services publics tout en offrant une solution temporaire à une crise institutionnelle.
Cette loi spéciale autorise l’exécutif à prélever les impôts existants et à emprunter pour financer les dépenses courantes de l’État et de la Sécurité sociale. Toutefois, son champ d’action reste très limité : elle ne permet ni de nouvelles dépenses ni l’adaptation des barèmes fiscaux, notamment l’indexation sur l’inflation. Cette restriction reflète son caractère transitoire, destinée à pallier l’absence de budget après la censure du gouvernement Michel Barnier en début décembre.
Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a exprimé son ambition d’obtenir un vote sur un budget complet d’ici mi-février 2025, tout en reconnaissant les incertitudes liées au contexte politique tendu. Ce calendrier reste ambitieux, car le gouvernement devra convaincre une majorité parlementaire pour surmonter les divisions apparues lors des débats précédents.
Cette loi transitoire garantit toutefois l’essentiel : la continuité administrative et le financement des services publics, notamment les salaires des fonctionnaires, les prestations sociales et les opérations courantes de l’État. Sans ce mécanisme, la France aurait risqué une paralysie des institutions, une situation souvent comparée au « shutdown » observé aux États-Unis.
Les enjeux et le fonctionnement de la loi spéciale
La loi spéciale repose sur trois axes principaux. Elle autorise la perception des impôts déjà existants pour financer l’État, l’utilisation de l’emprunt pour couvrir les déficits courants et l’augmentation temporaire des plafonds d’endettement de la Sécurité sociale. Ce dispositif garantit une base minimale de fonctionnement en reprenant les dispositions budgétaires de l’année précédente.
Cependant, cette approche ne peut être qu’une solution provisoire. Elle met en lumière la nécessité d’un budget voté pour répondre aux priorités du pays, qu’il s’agisse d’investissements publics, de soutien aux secteurs clés ou de réformes structurelles. Le nouveau gouvernement devra rapidement élaborer une proposition budgétaire capable de satisfaire les exigences des acteurs politiques et économiques.
En conclusion, cette loi spéciale constitue un mécanisme de secours essentiel pour éviter une crise administrative en 2025. Néanmoins, elle souligne l’urgence d’un retour à la normale avec l’adoption rapide d’un budget complet, condition sine qua non pour garantir la stabilité économique et politique du pays.
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