Selon le baromètre 2025 de l’esprit critique, publié le 20 mars 2025, les Français manquent souvent de repères fiables concernant leur alimentation, et sont facilement influencés par des idées fausses.
Réalisée par OpinionWay pour Universcience, cette enquête révèle que plus de huit personnes sur dix croient à au moins une idée reçue concernant les habitudes alimentaires, comme les cures détox, les compléments alimentaires ou les besoins en viande rouge.
Parmi les fausses croyances les plus répandues, on note que 58 % des sondés pensent que les cures détox sont efficaces pour « nettoyer l’organisme après un excès alimentaire », 37 % croient que « les compléments alimentaires compensent une mauvaise alimentation », et 34 % estiment que « les hommes ont besoin de plus de viande rouge que les femmes ».
Ces idées sont particulièrement populaires chez les jeunes, notamment chez les 15-24 ans, où les taux d’adhésion atteignent respectivement 65 %, 53 % et 46 %. Le baromètre souligne que plus de 80 % des personnes interrogées croient au moins à l’une de ces contre-vérités.
Confusion autour des informations sur l’alimentation
Le rapport met également en évidence la confusion croissante des Français face à la multitude d’informations disponibles. 56 % des personnes déclarent ne pas savoir « vraiment qui croire ». Dans ce contexte, leur principale source d’information reste l’entourage (54 %), suivie de près par internet (hors réseaux sociaux, 50 %) et les professionnels de santé (30 %). Cependant, bien que la majorité des répondants déclarent avoir confiance dans les médecins et les diététiciens, une part importante d’entre eux (55 %) place également leur confiance dans les professionnels de la médecine alternative, qui peuvent parfois propager des informations erronées.
Les jeunes, en particulier, se tournent de plus en plus vers des sources numériques, telles que les youtubeurs et influenceurs scientifiques, avec 46 % des 15-24 ans affirmant leur confiance en ces figures, ainsi que les applications nutritionnelles, comme OpenFoodFacts ou Yuka, auxquelles 63 % des jeunes font confiance.
Dans leur démarche d’achat, 56 % des Français affirment lire régulièrement les étiquettes des produits alimentaires, cherchant des informations sur la nutrition et le mode de production. Cependant, 69 % des répondants privilégient principalement les prix et promotions lors de leurs achats, reléguant les critères nutritionnels ou éthiques au second plan.
Cette étude met en lumière un problème croissant de désinformation alimentaire en France, et montre le besoin urgent de renforcer l’éducation nutritionnelle et la transparence des informations. La multiplication des sources d’informations, parfois contradictoires, incite à la méfiance et à la confusion parmi les consommateurs.