Dorénavant, le salaire ne sera plus un sujet tabou en entreprise. En 2026, il devient possible de connaître le salaire de ses collègues en toute transparence. Selon une directive européenne, qui entrera en vigueur en France l’an prochain, les entreprises seront tenues de rendre publics les salaires de leurs employés.
Dans le détail, cette nouvelle mesure deviendra obligatoire en France dès juin 2026. Les salariés pourront ainsi demander à leur employeur de leur communiquer le montant du salaire de leurs collègues occupant le même poste. Elle vise à lutter contre les inégalités salariales qui deviennent de plus en plus fréquentes dans les entreprises françaises.
Cette démarche de transparence salariale va encore plus loin, rendant la mention des salaires obligatoire dans les offres d'emploi dès 2027. Ainsi, les recruteurs ne pourront plus mentionner des expressions telles que « salaire selon expérience ». De plus, le candidat aura le droit de connaître les critères selon lesquels évoluent les salaires au sein de l’entreprise, ainsi que les différentes possibilités de progression salariale.
Cette transparence salariale aura un impact significatif sur les salariés, en particulier les femmes, qui perçoivent généralement des rémunérations relativement inférieures à celles des hommes pour un poste identique. D’après les chiffres de l’Apec, les femmes cadres reçoivent une rémunération inférieure de 6,9% à celle de leurs homologues hommes au sein de la même fonction. Par conséquent, 66% de ces cadres, hommes et femmes, réclament une transparence salariale afin de restituer l’égalité entre les genres.
Les entreprises risquent une amende en cas d’écart de salaire qui dépasse les 5%
Une fois la directive européenne sur la transparence salariale mise en place, soit à partir de juin 2026, les entreprises ne pourront plus appliquer d’écarts salariaux importants entre les employés. Car, si la différence dépasse les 5%, elles risquent de devoir payer une amende, comme l’explique RTL.
Ainsi, cette directive permettra de réduire les écarts de rémunération trop importants dans un premier temps. Cependant, elle ne mettra pas fin de manière définitive aux disparités salariales, mais ouvrira le champ aux salariés pour réclamer un ajustement en fonction des salaires moyens de leurs collègues au même poste.
De plus, les services RH seront tenus d’expliquer les raisons de ces rémunérations différentes et de disposer de critères objectifs. Dans le cas contraire, ils seront contraints de revaloriser le salaire des employés lésés. Aussi, les travailleurs confrontés à une inégalité avérée pourront profiter d’une augmentation salariale pour s’aligner à leurs collègues.








