Elisabeth Borne a mis fin aux spéculations sur la hausse des prix du tabac dans la loi de finances 2024. Invitée de RTL ce dimanche 3 septembre, la Première ministre a affirmé qu’il n’était pas prévu « d’augmenter la fiscalité du tabac l’an prochain ». Elle a également annoncé que son gouvernement envisagerait d’interdire les cigarettes électroniques jetables (puffs).
La Première ministre a donc mis fin aux rumeurs selon lesquelles le tabac serait plus cher en 2024. Elle précise néanmoins que « cela ne veut pas dire que l’on n’est pas très vigilant sur la consommation du tabac », rappelant que « le tabac, c’est 75 000 morts par an (et) c’est énorme ». Concernant les cigarettes électroniques jetables, appelées puffs, la Première ministre a annoncé que le gouvernement comptait les interdire parce qu’elles « donnent des mauvaises habitudes aux jeunes ».
Cette interdiction se fera dans le cadre d’un « nouveau plan national de lutte contre le tabagisme » qui sera « présenté prochainement » par l’exécutif. « On peut dire que ce n’est pas de la nicotine, mais c’est un réflexe et un geste auquel les jeunes s’habituent. C’est comme ça qu’ils vont vers le tabagisme », déclare Elisabeth Borne concernant les « puffs ». La Première ministre emboîte ainsi le pas au ministre de la Santé, François Braun, qui a plaidé pour l’interdiction de ces cigarettes à plusieurs reprises.
L’interdiction ne touchera pas les autres cigarettes électroniques
En effet, François Braun s’est déjà prononcé sur le sujet en mai dernier. Il avait estimé que ces cigarettes électroniques jetables « amen(aient) les jeunes vers le tabagisme ». Il avait aussi souligné le fait qu’elles n’étaient pas réutilisables, ce qui représente un « non-sens écologique », selon lui. Cependant, cette interdiction ne devra pas toucher les autres cigarettes électroniques qui seraient, selon lui, des « substituts nicotiniques pour quitter le tabac ».
La Première ministre a également répondu favorablement à un collectif composé de médecins, tabacologues et défenseurs du climat, qui avaient appelé à l’interdiction des « puffs », qualifiées de « piège particulièrement sournois pour les enfants et les adolescents ». Il faut cependant souligner que ces cigarettes électroniques jetables sont déjà théoriquement interdites aux mineurs. Lors de son intervention sur RTL, Elisabeth Borne a également saisi l’opportunité pour alerter sur la consommation de tabac en France, regrettant qu’elle soit « repartie à la hausse ».
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