Plan 10 milliards d’euros d’économies : les pensions de retraite mises à mal dès 2025 ?

Publié le
Lecture : 2 min
Départ à la retraite : le patronat veut mettre en place de nouveaux dispositifs aux dépens des salariés
Départ à la retraite : le patronat veut mettre en place de nouveaux dispositifs aux dépens des salariés | Econostrum.info

Durant ce mois de février, les retraités ont pu bénéficier de la revalorisation des pensions de base à hauteur de 5,3 % à la faveur de l’augmentation indexée sur le taux d’inflation. Un calcul qui pourrait, cependant, changer dès l’année prochaine, au vu du plan d’économies du gouvernement.

Avec le recul de la croissance économique en France, l’État doit faire plus de 10 milliards d’économies pour ramener le déficit public à 4,4 % en 2024. Les pensions de retraite et les prestations sociales, en général, pourraient être concernées par ce plan d’économies annoncé par Bruno Le Maire. La prochaine revalorisation de ces prestations risque donc d’être moins conséquente que prévu.

Lors de son passage sur France Inter, mardi, le ministre délégué chargé des Comptes publics, Thomas Cazenave, a relancé le débat concernant l’indexation des pensions de retraite de base. « C’est une vraie question, est-ce qu’on continue à indexer sur l’inflation, l’ensemble de nos prestations, l’ensemble de nos transferts ? », avait-il lancé. « On aura, je crois, ce débat pour le projet de budget 2025 », a assuré le ministre délégué.

Une indexation critiquée par les économistes

Il faut dire que la dernière revalorisation des retraites sur la base de l’inflation a été pointée du doigt à de nombreuses reprises par les économistes. Ils estiment qu’une sous-indexation aurait permis à l’État de réaliser des économies conséquentes. En effet, François Ecalle, ancien magistrat à la Cour des comptes, avait affirmé qu’une sous-indexation d’un seul point aurait permis au gouvernement de réaliser 2,7 milliards d’euros d’économies.

Selon Les Échos, la revalorisation des pensions de retraite de base à hauteur de 5,3 % ainsi que celle des retraites complémentaires de 4,9 % aurait coûté plus de 14 milliards d’euros à l’État. Dans l’optique de faire 10 milliards d’euros d’économies en 2024, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, s’est engagé à ne pas toucher aux impôts des Français ni à la Sécurité sociale.

L’autre coup dur qui attend les retraités

Pourtant, le gouvernement prévoit déjà de faire 6 milliards d’économies sur ce dernier secteur en 2025. En plus de la sous-indexation qui pourrait mettre à mal les pensions de retraite, la fin de l’Assurance spécifique de solidarité, annoncée par Attal, pénalise, elle aussi, les seniors.

En effet, l’ASS permet de cotiser des trimestres de retraite à hauteur d’un pour 50 jours d’indemnisation (4 par an maximum). Elle permet également au bénéficiaire de cumuler des points pour la retraite complémentaire Agric-Arrco. Cependant, le RSA ne permet pas ces avantages. Ce qui va donc fortement impacter les pensions de retraite des bénéficiaires de l’ASS qui vont basculer vers le RSA.

Une réaction ? Laissez un commentaire

Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.

Suivez-nous sur Google News Econostrum.info - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Laisser un commentaire

Partages